Le 8 octobre dernier, Nicole Bricq, ministre du Commerce extérieur, a mis en place le Comité stratégique sur l’accord de partenariat transatlantique entre l’Europe et les États-Unis (Transatlantic Trade and investment Partnership, TTIP).
Passant, comme à l’accoutumé, par-dessus l’avis des centaines de millions de citoyens concernés, ce projet mondialiste de Marché transatlantique a pour but de « structurer 40 % du commerce mondial et définir les normes des échanges internationaux » et c’est dans le but « d’apporter une réponse démocratique » que ce comité a vu le jour.
Il est composé d’un aréopage de parlementaires :
Henri Weber (ancien trotskyste, député européen PS et vice-président de la délégation interparlementaire Union européenne/Chine) ;
Yannick Jadot (député européen EELV et ancien porte-parole démissionnaire de la candidate Eva Joly, à qui il reprochait de son attitude hostile au PS) ;
Marielle De Sarnez (giscardienne puis député européen Modem et vice-présidente de ce parti) ;
Nora Berra (député européen UMP et soutien de François Fillon) ;
Seybah Dagoma (députée PS de Paris et avocate pour le cabinet états-unien Cleary Gottlieb Steen & Hamilton LLP) ;
Simon Sutour (sénateur PS et membre notamment des groupes de travail au Sénat : France-États-Unis, France-Chine, France-Israël) ;
Pierre Lellouche (député UMP de Paris, vice-président, pour la France de l’Atlantic Partnership, un groupe de réflexion mondialiste où l’on retrouve aussi Henry Kissinger, John McCain, Colin Powell et Alain Juppé).
Estelle Grelier (député PS de Seine-Maritime et secrétaire nationale aux politiques européennes de ce parti) ;
Yannick Vaugrenard (sénateur PS et proche de Jean-Marc Ayrault) ;
de chef d’entreprises :
Jean Lemierre (inspecteur général des finances, président de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement, conseiller auprès du président de BNP Paribas et membre du comité de négociation de la dette grecque représentant les créanciers privés détenant de la dette de ce pays) ;
Dominique Lamoureux (directeur éthique et responsabilité d’entreprise de l’entreprise THALES qui est spécialisée dans l’aérospatial, la défense et les technologies de l’information) ;
Didier Nedelec (ancien directeur d’InVivo grains, le premier exportateur de blé français) ;
Frédéric Sanchez (président du directoire de Fives, un groupe d’ingénierie industrielle international et président de la Commission Commerce international, Monnaies et Systèmes monétaires, en charge des G8 et G20 Business au Medef) ;
Benoît Thieulin (président du Conseil national du numérique et ancien propagandiste pour le centre d’information sur l’Europe de la Commission européenne) ;
d’économistes et d’« experts » :
Élie Cohen (économiste et propagateur zélé de la pensée ultra-libérale sur tous les plateaux de TV) ;
Jacques Mistral (économiste libéral, membre du Conseil d’analyse économique et du Cercle des économistes),
Claude Revel (délégué interministériel à l’intelligence économique),
Thomas Philippon (économiste libéral, professeur aux États-Unis et administrateur du laboratoire d’idée européen EuropaNova).
Certains naïfs se sont plaints de ne pas voir figurer dans cette liste des membres de partis politiques eurosceptiques, des syndicalistes ou des représentants d’associations citoyennes... Avec un tel regroupement d’eurobéats, atlantistes et soumis à la finance internationale, on ne se fait guère d’illusion sur l’orientation qui sera donné à leurs « travaux »...